Chaudronnier de formation, Pierre Mouret, arrière-grand-père de l’actuel dirigeant du magasin maison Mouret, pressentait-il le marché que pouvait constituer pour lui l’univers de la marine, quand il a décidé de quitter Clermont Ferrand pour s’installer à Marseille ?
En tout cas, il ne se trompait pas, c’est dans ce secteur qu’il va, dans un premier temps, développer son entreprise.
Ainsi commence la saga de la maison Mouret, magasin bien connue des Marseillais.
On est en 1875, quand Pierre Mouret installe son atelier au 85 de l’avenue de la Libération et il est alors, probablement bien loin, de se douter que cinq générations vont s’y succéder dans le luminaire !
Certains se rappellent peut-être la façade initiale de ce magasin, une façade gothique en bois, remplacée par la suite, par de la pierre de Rognes.
Comment passe-t-on de la chaudronnerie à
L’artisanat d’art ? En douceur…
Un premier tournant est pris, dès la seconde génération, avec Jules et Edouard, les fils de Pierre, tous deux Compagnons du tour de France. Si l’un conserve l’activité de son père, l’autre se spécialise dans l’électrolyse et la fonderie, et ces nouvelles compétences ouvrent au magasin Mouret le marché de l’orfèvrerie et de l’art sacré, alors en plein essor.
Resituons-nous dans le temps… Le port de Marseille est à l’époque, le point de départ des nombreuses missions d’évangélisation qui partent vers les colonies et la demande en ornements en bronze pour les églises va constituer, jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale, une véritable manne.
Le virage vers les luminaires commence se dessiner avec Gilbert Mouret, fils d’Edouard, qui jouit d’un beau relationnel dans le milieu de l’architecture et de la décoration. Fasciné par
Fernand Pouillon, avec qui il se lie d’amitié, Gilbert travaille avec l’architecte, se lance dans la restauration et la réparation et se met à créer de nouvelles collections de luminaires.
Le magasin de luminaire connaît alors une belle expansion.